À moins de deux mois de l’élection présidentielle prévue le 12 octobre 2025, le paysage politique camerounais semble jouer en faveur du président sortant, Paul Biya.
L’opposition, déjà morcelée, a vu son espoir d’unité voler en éclats après l’exclusion de Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), par l’organe en charge des candidatures. Une exclusion que beaucoup jugent arbitraire et motivée politiquement.
Cette mise à l’écart a provoqué une onde de choc, divisant davantage les partis d’opposition. Alors que certains appelaient à un front commun pour contrer le régime en place, les tractations ont rapidement viré à des querelles internes, empêchant l’émergence d’un candidat unique.
Face à une opposition affaiblie et désorganisée, Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, s’avance vers un scrutin qu’il aborde en position ultra-dominante. Malgré son âge avancé, le président sortant conserve le soutien des institutions et d’un appareil d’État solidement verrouillé.
Pour nombre d’observateurs, cette élection s’annonce donc comme une formalité pour le chef de l’État, tandis que l’opposition donne l’image d’un suicide politique assisté, minée par les divisions et les manœuvres d’exclusion.
ASUMU FURA Alicia (Stagiaire)