Au Togo, le parti de l’opposition, l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), qui avait boycotté les élections des sénateurs de février dernier, annonce désormais son intention de participer aux prochaines échéances municipales.
Alors que le parti avait également refusé de siéger à l’Assemblée nationale parce qu’il rejette la nouvelle constitution (Ve République), cette annonce faite dimanche suscite des critiques au sein de l’opinion. Certains estiment que le parti de Jean-Pierre Fabre se contredit.
« Comment un parti sérieux peut-il accepter de s’impliquer dans la gestion municipale, mais refuser de siéger à l’Assemblée nationale et de participer au processus de création du Sénat, alors que les élections municipales prochaines seront organisées sous la nouvelle constitution qu’il rejette ? » peut-on s’interroger.
Isabelle Améganvi, vice-présidente de l’ANC et adjointe au maire de la commune Golfe 4, a justifié cette décision par le travail accompli par le parti dans les municipalités qu’il administre depuis 2019.
« Loin de nous jeter des fleurs, nous pensons avoir fait de notre mieux dans l’exercice des responsabilités que la loi sur la décentralisation nous confère. Il revient à la population de nous juger lors des prochaines élections municipales », a-t-elle déclaré.
En analysant cette déclaration de la vice-présidente de l’ANC, on peut déduire que le parti orange ne se sent pas capable d’exercer ses responsabilités à l’hémicycle ni au Sénat ; il préfère diriger les quartiers à travers les élections locales. Quel jugement fera la population lors des prochaines élections municipales ? C’est le wait and see.
La Rédaction