Au Togo, l’Agence nationale de promotion et de garantie de financement des PME/PMI (ANPGF) joue un rôle crucial dans l’accompagnement du secteur privé. Depuis sa création en 2006, cette institution a octroyé des milliards de francs aux petites et moyennes entreprises (PME), témoignant ainsi de son engagement envers le développement économique du pays.
À la date du 31 décembre 2024, plus de 17,5 milliards de francs ont été mobilisés au profit de 1 400 PME, opérant dans divers secteurs de production de biens et de services.
Un accompagnement complet pour les entrepreneurs
Les financements accordés par l’ANPGF ne se limitent pas uniquement à des prêts. L’agence intervient également dans le renforcement des capacités des entrepreneurs. Chaque année, près de 3 000 porteurs de projets participent à des sessions de formation et de conseils. Ces initiatives visent à corriger les insuffisances dans les dossiers de certains demandeurs et à leur fournir les outils nécessaires pour démarrer leurs affaires avec succès.
Placée sous la tutelle du ministère de l’Économie et des Finances, l’ANPGF est un pilier indispensable dans la stratégie nationale de promotion des PME. Elle collabore de manière continue avec plus de 2 500 PME, démontrant ainsi son engagement envers le secteur privé.
Missions et objectifs de l’ANPGF
Créée par le gouvernement togolais en 2006, l’ANPGF a pour mission de faciliter l’accès au financement, mobiliser les lignes de crédit et lutter contre le chômage. Elle offre des garanties de financement allant jusqu’à 50 %, ce qui réduit le risque pour les institutions financières. L’ANPGF collabore également avec des systèmes financiers décentralisés (SDF) et des banques pour soutenir les jeunes entrepreneurs.
Le public cible de l’ANPGF inclut les apprentis en fin de formation, les coopératives, ainsi que les femmes et les jeunes. Cependant, l’agence n’intervient que lorsque l’entreprise est formalisée et que le montant du projet est supérieur à 2,5 millions de francs CFA.
Mécanismes complémentaires pour les PME/PMI
Pour promouvoir l’auto-emploi des jeunes et lutter contre le chômage, le gouvernement togolais a mis en place plusieurs mécanismes d’appui technique et financier. Parmi eux, le Fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes (Faiej), qui vise l’insertion socioprofessionnelle des jeunes par la création d’opportunités d’emploi. Depuis son lancement en 2012, ce fonds a financé plus de 6 000 projets de jeunes, pour un montant total de 8,6 milliards de francs CFA en 2024.
De plus, le Projet d’appui à l’employabilité et à l’insertion des jeunes dans les secteurs porteurs (Paeij-SP), lancé en 2016, a facilité la création de 800 000 emplois en cinq ans, dont 55 000 emplois directs, tout en soutenant une vingtaine de PME/PMI et 3 000 groupements.
Renforcement de la dynamique entrepreneuriale
Le gouvernement togolais a également introduit le crédit Accès des jeunes aux services financiers (Ajsef), développé par le FNFI. Ce programme permet aux jeunes diplômés sans emploi et aux apprentis de bénéficier d’un prêt de 300 000 francs, remboursable sur 12 mois. En outre, une initiative présidentielle a été mise en place pour réserver un quota de 25 % des marchés publics aux jeunes entrepreneurs, encourageant ainsi l’engagement des jeunes vers l’initiative privée.