L’ONG CAFE (Cercle d’Aide Femme et Enfant) tient beaucoup à la participation des femmes dans la gestion des affaires publiques au Togo avec son projet intitulé « Consolidation, Renforcement du Militantisme et de l’Efficacité des Femmes dans la Gouvernance Locale », soutenu par l’African Women’s Development Fund (AWDF).
Dans le cadre de ce projet, CAFE a organisé un atelier de deux jours du 22 au 23 mai 2025 à Lomé regroupant les conseillères municipales du Grand Lomé et de la région maritime. L’objectif est de permettre aux participantes de partager leurs expériences et bonnes pratiques et de faire le bilan de la gestion de leur mandat et leur engagement communautaire.

« Elles ont été élues le 30 juin 2019 et sont à un mois de la fin de leur mandat. Durant ces six ans, CAFE a eu le temps de les former pour améliorer leurs compétences dans de nombreux domaines. On ne peut pas rester sans évaluer ce que nos formations leur ont apporté dans leurs différentes communes, d’où cet atelier de capitalisation, du bilan, relever les points forts, faibles et les points à améliorer, ainsi que des leçons apprises et faire quelques recommandations pour l’avenir », a souligné la directrice exécutive de l’ONG CAFE, Sonia Dosseh Mokpokpo.
Cet atelier intervient à quelques jours de la prochaine élection municipale prévue le 10 juillet 2025. L’occasion a été pour l’ONG CAFE d’encourager et de renforcer les capacités des participantes sur les outils et techniques de conception et de réalisation d’un programme de campagne électorale efficace.
« Pour pouvoir être élue, il faut réussir sa campagne électorale. On leur a rappelé quelques bonnes règles à adopter pour mieux capter les électeurs et électrices afin de pouvoir gagner au soir du 10 juillet », a souligné la directrice exécutive de l’ONG CAFE.
Alors que la participation des femmes à la gestion de la chose publique est un droit fondamental et un enjeu crucial pour le développement durable au Togo, le taux de femmes reste toujours faible, à 13 %. Ce qui n’est pas conforme à l’adoption de la politique nationale de l’équité et de genre (PNEEG) de 2011.
« Notre plaidoyer aujourd’hui, c’est d’avoir les listes zébrées pour la prochaine élection, un bon positionnement pour les femmes candidates, et au-delà de ça, que les autorités prennent une décision à travers une note afin que tous les bureaux de l’exécutif de chaque conseil puissent composer d’au moins 10% de femmes », a indiqué Sonia Mokpokpo Dosseh.
L’ONG CAFE (Cercle d’Aide Femme et Enfant) a saisi l’occasion pour saluer la décision du président du conseil, Faure Gnassingbé, de réduire la caution des candidats pour la prochaine élection municipale du 10 juillet. Pour cette organisation de la société civile, cela vient soulager un tant soit peu les femmes candidates.
« En 2019, les conseillers ont dû payer 20 000 FCFA pour les hommes et 10 000 FCFA pour les femmes. Cette fois-ci, nous étions inquiètes par rapport à l’augmentation de ce frais de caution, mais le CPC a fait un bon travail. En étant à l’écoute, le président du Conseil vient de démontrer à toute la population, et notamment à nous les femmes, qu’il est important de réduire les frais de caution pour que nous puissions participer massivement à cette élection », a martelé la directrice de l’ONG CAFE.
La Rédaction