Prévu pour novembre prochain à Luanda, le match amical entre l’Angola et l’Argentine, censé marquer le 50ᵉ anniversaire de l’indépendance angolaise, fait déjà l’objet d’une controverse grandissante. Ce qui devait être une célébration sportive et diplomatique prend désormais des allures de crise politique.
Quatre ONG locales, dont l’une affiliée à l’Église catholique, ont adressé une lettre ouverte à Lionel Messi et à la sélection argentine, les exhortant à ne pas participer à la rencontre. Ces organisations dénoncent un événement organisé dans un climat de « répression et de souffrance populaire ».
Un climat social lourd
Cette contestation fait suite à des violences survenues fin juillet, lorsqu’une grève des chauffeurs de taxi contre l’augmentation du prix du carburant a tourné à l’émeute. Les manifestations à Luanda ont fait une trentaine de morts, selon des sources locales, et ont été suivies d’une répression sévère des autorités.
Les ONG estiment qu’il serait « indécent » de jouer un match de prestige dans un pays où les libertés civiles sont bafouées. Pour elles, la présence de l’Argentine servirait davantage à redorer l’image d’un régime en difficulté qu’à célébrer le sport.
Pour l’heure, la Fédération argentine de football n’a pas officiellement réagi. Mais l’affaire soulève déjà des débats sur le rôle des grandes stars du football face aux réalités politiques des pays qu’ils visitent.
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ASUMU FURA Alicia (Stagiaire)