À la tombée de la nuit, la ville de Lomé change de visage. Entre ambiance festive dans certains quartiers et zones plongées dans l’obscurité, les sentiments des habitants oscillent entre plaisir et prudence. La capitale togolaise vit un paradoxe : alors que sa vie nocturne s’intensifie, les inquiétudes liées à l’insécurité persistent.
Plusieurs habitants rapportent des cas de vols à l’arraché, d’agressions ou d’intimidations dans des zones peu éclairées.
« J’ai été attaquée en rentrant d’un bar à Agoè, juste avant minuit », témoigne une étudiante. Des quartiers comme Bè, Akodesséwa ou Adidoadin sont régulièrement cités.
Malgré ces récits, les données officielles n’indiquent pas de flambée de criminalité nocturne. La police multiplie les patrouilles et appelle à la vigilance, mais assure que la situation est sous contrôle. Cependant, l’absence d’éclairage public dans plusieurs secteurs et la circulation limitée de taxis-motos la nuit alimentent la peur.
Si l’insécurité nocturne à Lomé n’est pas un mythe, elle n’est pas non plus une fatalité. Entre réalité et perception, la capitale doit repenser sa gestion de la nuit pour garantir à ses habitants une ville plus sûre, même après le coucher du soleil.
ASUMU FURA Alicia (Stagiaire)