
La commémoration de la Journée mondiale de la lutte contre le sida, qui se déroule chaque 1er décembre, a été observée ce lundi. Au Togo, le Conseil national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles (CNLS) a marqué cette journée à travers une conférence de presse à Lomé présidée par le ministre délégué auprès du ministère de la Santé, Prof Tchin Darre.

Cette commémoration mondiale est axée sur le thème : « Surmonter les perturbations, transformer la riposte au sida », appelant à faire face aux perturbations qui ont fragilisé la lutte contre le VIH/sida et à engager une transformation de la riposte pour la rendre plus résiliente, inclusive et durable.
Le Togo, pour sa part, a célébré cette journée autour d’un thème spécifique : « Mobilisons-nous pour la triple élimination VIH-Syphilis-Hépatite B chez les enfants ». L’occasion a été donnée aux premiers responsables de la CNLS de présenter aux médias et aux personnes ressources invitées les données sur la lutte contre le VIH dans le pays au cours de l’année 2024.
Selon la CNLS, 594 329 personnes ont été dépistées au VIH en 2024 et plus de 16 millions de préservatifs ont été distribués. Les nouvelles infections au VIH entre 2010 et 2024 sont passées de 6 300 en 2010 à 2 100 en 2024, tous âges confondus, soit une réduction de 68 %. Au même moment, les décès liés au sida en 2024 sont estimés à 1 800, soit une diminution de 68 % entre 2010 et 2024 chez toutes les personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Cette régression est de 69 % chez les enfants de 0 à 14 ans.
« En matière de soins et de traitement, l’atteinte des objectifs nationaux de trois 95 en 2024 au Togo : 92 % des PVVIH connaissant leur statut VIH (1er 95) ; 99 % de ceux qui connaissent leur statut sérologique sont sous ARV (2e 95) ; 92 % des PVVIH sous ARV ont la charge virale supprimée (3e 95) », précise le CNLS.
Pour la prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant (PTME), la CNLS souligne que les performances restent encore en dessous des objectifs nationaux, avec un taux de transmission chez l’enfant qui est de 13 %, encore loin du seuil cible de 5 %.
« La bataille contre le VIH continue ! Même si la situation au Togo est encourageante, chaque interruption de service, chaque personne non dépistée, chaque traitement non suivi peut inverser la tendance », indique le Conseil national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles.
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