Dans un monde où les nouvelles technologies de l’information et de la communication ont transformé notre façon d’interagir, les réseaux sociaux se sont imposés comme des outils incontournables de l’expression publique et privée.
En conférence de presse ce vendredi à Lomé, le procureur de la République, Talaka Mawama a touché du doigt leur utilisation abusive, entraînant des dérives qui interpellent la société civile et les autorités judiciaires.
Ces réseaux, notamment Facebook, YouTube, et Instagram, permettent la création et le partage de contenus, favorisant l’interaction entre utilisateurs. Mais selon le procureur l’utilisation à outrance de ces plateformes pour diffuser des contenus non vérifiés, inciter à la haine ethnique ou religieuse, et porter atteinte à la vie privée est alarmante.
“Dans le contexte social de notre pays, il est regrettable de constater depuis quelques temps, l’utilisation à outrance des réseaux sociaux à des fins non orthodoxes. Nous n’en voulons pour preuve que la diffusion de nombreux contenus se rapportant à des faits que l’on ne prend pas soin de vérifier avant leur publication, des cas d’appels à la haine ethnique, religieuse et autres, des incitations à la violence et des atteintes à la sécurité de l’État et la vie privée. De même, des pratiques malsaines qui heurtent la morale et les bonnes meurs sont diffusées régulièrement et relayées sans limite. Ces agissements constituent autant d’abus et de dérives qu’il convient de dénoncer et de sanctionner”, a indiqué le procureur de la République.
Il a souligné également que face à cette situation, le cadre légal togolais, qui inclut le nouveau code pénal, la loi sur la cybersécurité, et le code de la presse, offre des outils pour sanctionner les comportements délictueux sur les réseaux sociaux. Des infractions telles que la diffamation, l’injure, et l’apologie de la violence peuvent être poursuivies, rappelant ainsi aux utilisateurs que la liberté d’expression s’accompagne de responsabilités.
“Quiconque produira, reproduira, diffusera, publiera, partagera à travers une plateforme numérique, un fait qui sort du cadre légal en vigueur, sera l’objet de poursuites pénales sans compromis et sans complaisance. Il en sera de même pour quiconque publiera un commentaire validant une publication illicite. La complicité par approbation expose également à des poursuites, car la loi nous impose à tous de dénoncer tout crime ou délit dont nous avons connaissance”, a-t-il indiqué.
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