La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a fixé l’année 2027 pour le lancement de sa monnaie unique, l’Eco. Cette information a été annoncée lors de la 66e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement à Abuja.
Selon les autorités, l’Eco vise à faciliter les échanges commerciaux, réduire les coûts de transaction et renforcer la stabilité macroéconomique au sein des 15 pays membres de la CEDEAO. Initialement prévu pour 2020, le lancement a été reporté en raison de la pandémie de COVID-19 et de divergences sur les critères de convergence.
Au cours de la réunion de décembre 2024, les dirigeants ont approuvé les critères proposés par le Comité de haut niveau pour sélectionner les États membres qui participeront au lancement de l’Eco. Ils ont également chargé la Commission d’accélérer la mise en œuvre d’initiatives régionales clés pour soutenir cette transition.
Des obstacles persistants
Malgré cette avancée, plusieurs défis subsistent. Le respect des critères de convergence, tels que le maintien d’un taux d’inflation inférieur à 10 % et d’un déficit budgétaire inférieur à 3 %, reste problématique pour plusieurs pays, notamment le Nigeria et le Ghana.
De plus, la sortie annoncée du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO complique davantage la situation, ces pays étant parmi les plus avancés en termes de convergence économique.
Perspectives et incertitudes
Le président ivoirien Alassane Ouattara a exprimé son optimisme quant à la capacité de la Côte d’Ivoire à se conformer aux exigences de convergence dès 2025, appelant les autres pays membres à intensifier leurs efforts.
Cependant, des questions subsistent sur la participation du Nigeria, première économie de la région, dont la gestion monétaire actuelle soulève des inquiétudes.
ASUMU FURA Alicia (Stagiaire)