Le Conseil des ministres du Conseil de l’Entente a tenu samedi 8 novembre 2025 à Lomé, sa 23e session ordinaire sous la présidence du Professeur Robert Dussey, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Togolais de l’extérieur, président du conseil des ministres.
Cette rencontre, riche en décisions, a permis de faire le point sur la mise en œuvre du plan stratégique 2024-2028 à travers l’examen du rapport annuel de performance et du rapport de performance pour l’exercice 2028. Ce fut une occasion pour le conseil de consolider les acquis et de définir avec lucidité et ambitions, les orientations qui vont guider les actions dans les années à venir.
Ainsi, lors des discussions, le Conseil a approuvé les comptes de l’exercice 2024, malgré un déficit de 328,87 millions FCFA. Ce chiffre soulève des préoccupations quant à la gestion des ressources. Les ministres ont souligné la nécessité d’une rigueur accrue et d’une transparence totale dans la gestion financière. Ils ont également appelé à un respect strict des recommandations des organes de contrôle, tout en encourageant une diversification des partenariats pour améliorer la mobilisation des ressources.
À Lomé, la réunion a servi de cadre pour l’adoption d’un budget équilibré de 7,706 millions FCFA pour 2026. Elle représente une avancée significative, mais elle pose également des questions sur la viabilité à long terme. Le budget se divise entre ressources internes et financements externes, ce qui souligne la dépendance continue du Conseil vis-à-vis des partenaires techniques et financiers. La mise en œuvre du plan stratégique 2024–2028 sera essentielle pour garantir la stabilité.
Les réformes initiées dans le cadre de la Transcommune-Entente sont un pas vers une gouvernance partagée. Le conseil a approuvé des conventions bilatérales pour formaliser les contributions annuelles est une avancée notable, mais elle nécessite une vigilance constante pour assurer leur application effective. Ce mécanisme pourrait offrir des solutions alternatives et durables, mais il est crucial de veiller à leur mise en œuvre.
La Tour Entente, avec un taux d’avancement de 90 % et une livraison prévue pour décembre 2025, est un projet phare qui incarne l’intégration régionale. Cependant, sa réalisation dépend de financements complémentaires et d’une communication efficace pour en faire un symbole de solidarité. Les discussions autour de plans de maintenance témoignent d’une prise de conscience de l’importance de la durabilité des projets.
Le redressement du Centre régional de formation pour l’entretien routier (CERFER) est une priorité, mais il doit s’accompagner d’un dialogue renforcé avec le secteur privé et les autorités nationales. Parallèlement, le Conseil a réaffirmé son engagement face aux menaces terroristes et à la crise énergétique, appelant à une solidarité régionale accrue. La résilience des populations touchées nécessite des efforts concertés pour garantir la paix et la stabilité.
Cette session illustre la volonté du Conseil de l’Entente de conjuguer rigueur budgétaire, réformes institutionnelles et solidarité régionale. Pour bâtir un espace commun plus intégré et résilient, il faudra un engagement collectif et une vision claire des priorités à long terme. Le chemin à parcourir reste semé d’embûches, mais avec une gouvernance renforcée, il est possible d’aspirer à un avenir meilleur pour tous.
