Le Grand Rex de Lomé a vibré samedi 27 septembre dernier au rythme de l’édition 2025 des Joutes Verbales Francophones (JVF) et des Rencontres Internationales d’Éloquence et de Débat Francophone (RIDEF). C’était une soirée grandiose marquée par les festivités des 10 ans des JVF.

Organisés par l’association Jeunesse Unie pour une Nouvelle Afrique (JUNA Togo), ces deux événements, qui sont une plateforme de promotion de l’éloquence et de l’art oratoire, ont permis aux jeunes de prendre la parole, de plaider et de débattre autour du thème : « Bâtir le commun ».
Pour les Joutes Verbales Francophones, huit candidats ont compétit au premier tour consacré à la plaidoirie et, au terme de ce tour, quatre d’entre eux ont séduit le jury, passant ainsi au second tour dédié au débat présidentiel axé sur le thème : « Ensemble, bâtir le commun, notre avenir ». Le débat, modéré par Farida Moustapha, coordinatrice des Joutes Verbales Francophones, a été très houleux entre les candidats. Ils ont défendu leurs idées avec leurs arguments, mais le seul à avoir le plus impacté l’assistance et le public est Abalo Hubert, étudiant en 3e année de FASEG à l’Université de Lomé.

« J’ai défendu d’abord le commun, le vivre ensemble, la paix et la cohésion… J’ai amené le public à croire au vivre ensemble et qu’ensemble, on peut bâtir le commun… Grâce au travail acharné et à la volonté, j’ai pu décrocher ce trophée », a laissé entendre le champion des JVF 2025.
De son côté, la compétition des RIDEF a vu plaider sur scène des orateurs francophones talentueux venus des pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique. Tour à tour, chacun a mis en avant son hypothèse avec des arguments. Le passage au pupitre de la sénégalaise Mayalla Dabo, juriste en droit fiscal, a été très remarquable et a ébloui le jury. Sacrée championne des RIDEF, elle a défendu son pays, la capacité des Sénégalais à exprimer leurs idées avec clarté et ambition, ainsi que l’art oratoire féminin.
« J’ai agi comme si j’étais une secrétaire des Nations unies et j’ai défendu les pays en voie de développement. J’ai défendu ce message qu’on ne dit pas assez, à savoir que les pays de l’Afrique subsaharienne sont regardés de haut, que les États ne prioritisent pas leur peuple, mais pensent à l’Occident… Ils doivent savoir aussi que la jeunesse est au cœur de tout et que sans la jeunesse, on ne peut rien bâtir », a martelé Mayalla Dabo.
Cette double célébration de la parole a été un franc succès pour JUNA Togo, qui aujourd’hui se réjouit non seulement de la réussite de ces événements, mais aussi des éléments de valeur ajoutée qu’ils apportent dans la construction de communautés résilientes et solidaires.
« 10 ans, c’est jonché de succès, mais aussi de défis, parce qu’au début, ce n’était pas évident de convaincre que la parole peut être un levier de transformation sociale, de cohésion sociale et qu’à partir de la parole, on peut construire des résilientes… Nous ne sommes pas fiers seulement de l’essor que prennent les JVF, mais aussi fiers de ce que deviennent les lauréats d’année en année, et nous sommes aussi fiers parce que chaque année, le niveau s’élève, la parole transcende, comme le dit la thématique de cette année », a indiqué Frédérick Tsatsu, promoteur et délégué général des JVF et RIDEF.
Notons que le lauréat des Joutes Verbales Francophones, Abalo Hubert, en plus du trophée, ira en France pour un séjour de deux mois tout frais payé, et la lauréate des RIDEF, Mayalla Dabo, repart avec une enveloppe de 1000 euros, plus le trophée et plusieurs lots offerts par les partenaires de JUNA Togo.
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