Au Togo, le gouvernement tient fortement à la sécurité et à l’intégrité de la population. Le 4 novembre 2015, il a créé, par décret présidentiel, l’Autorité Nationale pour l’Interdiction des Armes Chimiques (ANIAC-Togo), un organe de coordination, de supervision et de lutte contre les risques et menaces chimiques.
Depuis sa création, l’autorité mène chaque année des actions dans la lutte contre la prolifération des produits chimiques toxiques en général et leur gestion intégrée au plan national en particulier. En 2024, l’ANIAC-Togo a défini six (6) axes stratégiques prioritaires, déclinés en 24 activités.
Lors d’un point de presse, vendredi 20 décembre, l’Autorité a dressé un bilan satisfaisant de douze mois d’activités. Sur les 24 activités programmées, 18 ont été réalisées, soit un taux de 85%. Ces activités ont été essentiellement axées sur l’information, la formation, la sensibilisation et le renforcement des capacités des acteurs publics et privés impliqués dans la gestion des produits chimiques sur des thématiques précises.
« Cette année a vu essentiellement certaines activités phares, dont la plus importante est l’aménagement du site de traitement et de neutralisation des produits d’Awédomou. Nous sommes sur la bonne voie et nous pensons que d’ici 2025, ce site sera opérationnel. D’autre part, nous avons sensibilisé certains acteurs des autorités décentralisées, à l’instar des préfets et maires de la région des Plateaux, pour leur donner une idée sur les produits chimiques qui sont très dangereux pour l’environnement, mais aussi pour l’être humain. Nous avons également cherché à contacter les forces de défense et de sécurité sur nos différentes frontières pour les sensibiliser sur l’entrée et la sortie des produits chimiques dangereux. Sur 24 activités, nous avons pu mener 18, soit 85 % de toutes nos activités. Nous pouvons nous féliciter d’avoir réalisé un travail remarquable », a indiqué le Président de l’ANIAC-Togo, Colonel AKPAMOURA Koffi.
En termes de chiffres, ces 18 activités réalisées ont permis à l’ANIAC-Togo de former 15 agents issus des ministères sectoriels sur les régimes d’autorisation et de déclaration de produits chimiques annexés à la loi N° 2023-003, en date du 02 mars 2023, portant interdiction de mise au point, de fabrication, de stockage et d’emploi des armes chimiques et sur leur destruction. Vingt (20) représentants issus des forces de défense et de sécurité, des agents des douanes, des phytosanitaires et des eaux et forêts aux frontières ont été formés sur le contrôle et les mécanismes d’identification des produits chimiques aux frontières. Douze (12) préfets et 32 maires de la région des Plateaux ont bénéficié du programme de sensibilisation et de lutte contre l’utilisation des produits chimiques à des fins criminelles. Dix (10) sociétés impliquées dans la gestion des produits chimiques ont été contrôlées, et 88 de leurs employés ont bénéficié d’un renforcement de capacités en matière de mesures de sûreté et de sécurité chimique en milieu industriel.
Outre ces chiffres, l’ANIAC-Togo a élaboré et validé un plan stratégique de gestion des produits chimiques suivant un processus inclusif et participatif. Deux arrêtés fixant les modalités d’importation, d’exploitation, de transit et de transport des produits chimiques ont également été élaborés et validés. Un guide sur le régime d’autorisation des produits chimiques a été élaboré, ainsi que la mise en place d’un système informatisé de gestion de la base de données des produits chimiques.
« Sans prétendre à l’exhaustivité des actions de l’ANIAC-Togo, je voudrais me réjouir de ce bilan positif et satisfaisant auquel nous sommes parvenus cette année 2024 », a exprimé le président de l’ANIAC-Togo.
Lire aussi : La population d’Adakpamé Kpota Colas mobilisée derrière Togbui Lanklivi 1er pour son « opération pointue »
Romuald