La suspension des comptes de Ferdinand Ayite par Meta et TikTok ne représente pas seulement une prise de position ferme contre la désinformation : c’est un acte nécessaire pour protéger l’intégrité du débat public.
Ayite, journaliste togolais résidant désormais à Paris, a abusé de l’influence des réseaux sociaux en diffusant des informations non vérifiées et politiquement chargées visant à discréditer le gouvernement togolais. Ses actions, sous couvert de journalisme, ont contribué à la propagation dangereuse de récits déformés, susceptibles d’attiser les tensions et de compromettre la stabilité démocratique.
À une époque où les fausses informations peuvent se propager à travers les continents en quelques minutes, le comportement irresponsable d’Ayite est plus qu’un manquement personnel ; c’est une profonde trahison de l’éthique journalistique. En diffusant des contenus incontrôlés sur Meta et TikTok, Ayite a non seulement compromis sa propre crédibilité, mais aussi mis en péril le fragile équilibre du discours politique au Togo, un pays où la frontière entre dialogue et désordre est dangereusement ténue.
Meta et TikTok ont eu raison d’agir rapidement. Leur décision envoie un message clair : la liberté d’expression n’inclut pas le droit de propager des faussetés sans conséquences. Dans un monde interconnecté, les dommages causés par la désinformation dépassent largement les frontières nationales, érodant la confiance du public et alimentant le cynisme.
Il faut que les responsabilités soient établies. Les journalistes, plus que tout autre, ont la responsabilité solennelle de défendre la vérité. Lorsque ce devoir est abandonné, comme dans le cas d’Ayite, les conséquences sont néfastes, non seulement pour les sociétés visées, mais aussi pour l’écosystème mondial de l’information dans son ensemble.
La lutte contre les fausses informations ne se gagnera pas par la complaisance. Elle exige vigilance, courage et volonté de demander des comptes même aux voix les plus fortes lorsqu’elles trahissent la vérité.
Des signes de suspension sont visibles sur TikTok, où le compte d’Ayite, @journallalternativetogo , n’est plus accessible, ce qui témoigne des mesures coercitives prises par la plateforme. Par ailleurs, une publication officielle sur Facebook confirme que ses comptes ont été supprimés en raison de violations des standards de la communauté.