Le préfet du Golfe, Kossivi Agbodan, a interdit la messe commémorative prévue pour le 40e jour du décès de Jacques Koami Koutoglo, un adolescent de 15 ans décédé le 27 juin 2025 à Lomé, en marge des manifestations contre les réformes constitutionnelles.
La décision a été communiquée au maire de la commune du Golfe 1, à qui il a été demandé d’informer la famille de surseoir à toute manifestation liée à cet événement, en attendant la conclusion des enquêtes judiciaires en cours.
Jacques Koutoglo avait disparu le 26 juin, jour des manifestations. Son corps a été retrouvé le lendemain dans la lagune de Bè, présentant des ecchymoses et des traces de sang. Sa famille affirme qu’il n’avait pas participé aux rassemblements et qu’il aurait été victime collatérale de la répression. Les autorités, quant à elles, ont attribué sa mort à une noyade et ont promis une enquête approfondie.
Cette interdiction s’inscrit dans un contexte de restrictions fréquentes des libertés de réunion et d’expression au Togo. Des organisations de la société civile et des partis d’opposition dénoncent régulièrement des interdictions de manifestations, souvent justifiées par des motifs de sécurité ou de santé publique.
La famille Koutoglo, soutenue par des groupes de défense des droits humains, appelle à une enquête indépendante pour faire la lumière sur les circonstances de la mort de Jacques et réclame justice pour toutes les victimes des récentes manifestations.
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ASUMU FURA Alicia (Stagiaire)
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