Violences basées sur le genre : L’acte 3 du Salon du Cinéma au Féminin pointe du doigt les stéréotypes de genre véhiculés par les films

Lancée le 11 octobre dernier par la marraine, Mme Marie- Joe TRENOU, le Salon du Cinéma au Féminin édition 2024 est ouvert vendredi 22 novembre 2024 dans les locaux de l’IAEC à travers une cérémonie officielle suivie de projection de film.

Dans le cadre des activités marquant ce salon, une conférence-débat a été organisé samedi 23 novembre 2024 dans la grande salle de conférence de l’IFAD bâtiment à Adidogomé sur le thème : Comment les stéréotypes de genre véhiculés par le cinéma peuvent contribuer à renforcer les violences basées sur le genre ; quelles pistes de solution ?

Violences basées sur le genre : L’acte 3 du Salon du Cinéma au Féminin pointe du doigt les stéréotypes de genre véhiculés par les films
Violences basées sur le genre : L’acte 3 du Salon du Cinéma au Féminin pointe du doigt les stéréotypes de genre véhiculés par les films

Cette thématique a été animée par des experts notamment Angela AQUEREBURU RABATEL, Productrice-Réalisatrice-Actrice-Animatrice, Directrice de Yobo studio ; M. Anoumou AMEKUDJI, enseignant-chercheur, journaliste-critique littéraire et de cinéma et Mme AGBODJI-KOUDJIGUE Afi Raïssa, facilitatrice de  la collaboration avec les organisations d’enfants et jeunes par intérim à Plan International Togo et spécialiste Genre.

Violences basées sur le genre : L’acte 3 du Salon du Cinéma au Féminin pointe du doigt les stéréotypes de genre véhiculés par les films

Autour de ces panélistes, se sont réunis près de 500 jeunes filles et garçons pour débattre et comprendre le message du thème. Pour l’organisation, c’est une tribune offerte aux producteurs, réalisateurs et les consommateurs qui ne sont autre que le public de savoir positionner la femme dans la production d’un film. La présence du public lors de cette conférence-débat est une opportunité pour ce dernier de comprendre que le rôle de la femme dans le cinéma vaut plus que ce qui se fait actuellement.

« Généralement quand on veut illustrer une femme africaine dans le cinéma ou la femme de manière générale, elle est souvent à la cuisine, elle est en train d’éduquer ses enfants, elle est soumise alors que la femme est bien au-delà de ça. Donc à travers cette thématique nous souhaitions que, et producteurs, réalisateurs, mais également les consommateurs sachent qu’en voulant produire à nouveau, comment positionner la femme et quand le consommateur aussi voit quelque et qu’il n’est pas d’accord, puisse dire ‘’non’’, la femme fait plus que ça et à travers le cinéma, on peut donner une nouvelle éducation que ce à quoi on est habitué », a laissé entendre, Chimène AKPAH Fleur, Directrice du Salon du Cinéma au Féminin.

 Très souvent dans les films, il est constaté que les femmes sont en mini-jupe avec des gros seins apparents, des fesses apparentes et aussi certaines qui sont souvent en pleurs parce qu’elles se sont faites tromper par leur mari etc. Cette perspective dans le cinéma a été déplorée par la panéliste, Angela AQUEREBURU RABATEL.

« Ce sont des stéréotypes qu’on véhicule aujourd’hui qu’il ne faut pas montrer. Ça influence les consommateurs parce que les garçons pensent qu’une femme qui se montre en mini-jupe avec des gros seins apparents, des fesses apparentes est une femme facile et les filles se disent qu’il faut se montrer pour exister, donc c’est rien que du négatif », a-t-elle souligné.

L’initiative est soutenue par l’Union Européenne car selon Paolo Salavia, le cinéma est un enregistrement le plus fort sur lequel il faut passer pour véhiculer le message des violences basées sur le genre. Il a trouvé le débat  très intéressant qui rentre parfaitement dans la droite ligne des 16 jours de campagne de stop aux violences basées sur le genre.

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La Rédaction

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