L’Union africaine envisage de confier au président togolais Faure Gnassingbé la délicate mission de médiation entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, suite au souhait du président angolais João Lourenço de se retirer de ce rôle.
Cette décision survient dans un contexte de tensions persistantes entre les deux nations, et souligne l’importance de la diplomatie africaine pour la paix régionale.
Lors d’une réunion en visioconférence le 5 avril, João Lourenço a officiellement annoncé son intention de se retirer de la médiation qu’il a assurée pendant deux ans. Pour garantir la continuité du dialogue, il a proposé que Faure Gnassingbé prenne la relève.
Ce choix a été bien accueilli par les membres de l’Union africaine, et des consultations préliminaires entre Lourenço et Gnassingbé ont été jugées positives.
Bien que la proposition ait reçu un soutien initial, la nomination officielle de Faure Gnassingbé devra passer par une validation formelle de l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement de l’UA, suivant la procédure dite de « silence ». Cette étape est cruciale pour officialiser le changement dans la médiation du conflit.
Faure Essozimna Gnassingbé est reconnu comme un acteur majeur de la diplomatie africaine, particulièrement dans les domaines de la paix et de la sécurité. Son leadership pragmatique et visionnaire lui a permis de bâtir une stature continentale, fondée sur le dialogue et la recherche de solutions durables aux crises régionales.
Au cours de sa présidence de la CEDEAO entre 2017 et 2018, Gnassingbé a démontré son engagement en faveur du dialogue, notamment lors de la résolution de la crise post-électorale en Gambie. Son intervention a permis une transition pacifique du pouvoir, évitant ainsi des effusions de sang.
Faure Gnassingbé a également joué un rôle actif dans la stabilisation du Mali et de la Guinée, où ses efforts ont contribué à encourager le dialogue entre les acteurs politiques. Sa capacité à dialoguer avec toutes les parties prenantes, qu’il s’agisse des gouvernements, des oppositions ou des partenaires internationaux, est particulièrement appréciée.
La communauté internationale, y compris les Nations Unies, voit en Faure Gnassingbé un acteur efficace dans les dossiers de paix et de sécurité. Sa participation au Sommet de l’Avenir des Nations Unies à New York a été marquée par son plaidoyer pour une gouvernance mondiale plus inclusive et un soutien accru aux mécanismes régionaux de prévention des conflits.