L’engagement communautaire est l’une des approches clés du mouvement international de la Croix-Rouge. Cependant, il est nécessaire de bâtir des solutions durables qui émanent des communautés elles-mêmes. Dans ce sens, un atelier de formation et d’institutionnalisation de l’engagement communautaire et de redevabilité est ouvert mardi 4 mars 2025 à Kpalimé, localité située à 120 km de Lomé.
Organisé par la Croix-Rouge togolaise en partenariat avec la FICR, OMS et BID (Banque Islamique de Développement), cet atelier réunit jusqu’au 9 mars prochain les membres de la Croix-Rouge venus de tout le Togo et une délégation du Bénin. Au cours de ces six jours, ils vont non seulement activer leurs connaissances et pratiques en matière d’engagement communautaire et de redevabilité, mais aussi, et surtout, en faire une boussole institutionnelle dans toutes leurs interventions et actions aux côtés des communautés affectées par les crises et catastrophes.
Institutionnaliser l’engagement communautaire et la redevabilité signifie, intégrer de manière systématique la participation active des communautés dans toutes les actions. Selon DAVUI Kosi Sepénou, Responsable Coordination Développement Organisationnel de la Fédération internationale de la Croix-Rouge (FICR), il s’agit pour les différents acteurs du mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, ainsi que pour toutes les parties prenantes de l’humanitaire et du développement, de faire de l’engagement communautaire et de la redevabilité des principes et valeurs de leur mission et de leur rôle d’auxiliaires des pouvoirs publics.
« La culture de l’engagement et de rendre compte vis-à-vis des communautés que nous assistons dans des moments difficiles et peu enviables est l’un des piliers centraux du mouvement des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge », a-t-il déclaré.
En ouvrant les travaux de cet atelier, le président national de la Croix-Rouge togolaise, EDJAM Kossi, a fait savoir que l’institutionnalisation de la redevabilité doit se traduire par la mise en place de mécanismes clairs de suivi et d’évaluation qui permettent aux bénéficiaires de faire entendre leurs voix, de signaler des dysfonctionnements et de participer activement à l’évaluation des programmes et projets.
« Nous devons également garantir que les informations concernant l’utilisation des fonds et des ressources soient accessibles et compréhensibles pour toutes les parties prenantes, en particulier pour les communautés. Le respect de la redevabilité, c’est aussi nous assurer que les engagements pris envers les populations soient respectés, que nous soyons capables de répondre aux critiques constructives et que nous apportions des ajustements lorsque cela est nécessaire. Une organisation qui n’est pas redevable perd la confiance des bénéficiaires et des partenaires, et il est de notre devoir de maintenir cette confiance, car elle est la base de notre légitimité », a-t-il précisé.
Cette initiative de la Croix-Rouge togolaise, en partenariat avec la FICR, OMS et BID, a été saluée par le ministère de la Santé à travers son représentant, Victorien BANASSIM, coordonnateur du comité CREC (Communication sur les Risques et Engagements Communautaires). Il a souligné à l’occasion que cette organisation vient à point nommé, au moment où le gouvernement s’est fortement engagé à travers plusieurs initiatives, dont la création d’un comité de Communication sur les Risques et Engagements Communautaires (CREC), permettant de définir des stratégies et surtout de donner des conseils sur comment engager les communautés. Il a également souhaité qu’à la suite de cet atelier, les compétences des participants soient véritablement renforcées au bénéfice des populations.
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Romuald