Le Président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé a pris la parole en tant qu’hôte d’honneur ce jeudi lors du premier sommet mondial sur l’Intelligence artificielle (IA) en Afrique à Kigali autour du thème crucial : « L’IA et le dividende démographique de l’Afrique : réimaginer les opportunités économiques pour la main-d’œuvre africaine ».
Dans son allocution, le Président Gnassingbé a partagé sa vision pragmatique pour le développement de l’IA en Afrique, fondée sur ses propres expériences. Il a souligné l’importance pour les nations africaines de se positionner dans un environnement technologique en pleine évolution.
« L’IA représente une opportunité pour promouvoir le développement économique et faire face à des défis sociaux majeurs tels que la santé, l’éducation et l’agriculture », a-t-il déclaré.
Le chef de l’État a insisté sur la nécessité d’une approche sélective et stratégique, adaptée aux réalités du continent. Il a proposé d’identifier les secteurs où les besoins sont les plus urgents, notamment la santé, l’éducation et l’agriculture, afin de maximiser l’impact des efforts déployés.
« Je suis convaincu que l’Afrique peut devenir un terrain d’innovation pour elle-même et pour le monde », a-t-il affirmé avec ferveur.
Faure Gnassingbé a également évoqué l’importance de protéger les potentiels stratégiques du continent, en mettant l’accent sur sa jeunesse dynamique et ses ressources naturelles. Il a averti que cette ambition ne peut être réalisée sans une politique de promotion de la jeunesse et une souveraineté numérique solide.
« Il faut construire notre souveraineté numérique, reposant sur nos données, infrastructures et normes », a-t-il souligné.
L’équité a été un autre point central de son discours. Le Président a plaidé pour une IA au service de tous, en insistant sur la nécessité d’inclure les travailleurs informels et les zones rurales.
« L’Intelligence artificielle doit également bénéficier à ceux qui n’ont pas accès direct à la technologie », a-t-il précisé, appelant à des formations ciblées et à des solutions adaptées aux réalités locales.
Le Président rwandais, Paul Kagamé, a salué l’engagement de Faure Gnassingbé et a encouragé tous les leaders africains à travailler ensemble pour redéfinir le rôle de l’Afrique dans la gouvernance mondiale de l’IA. Cette collaboration est essentielle pour que le continent tire pleinement parti des avancées technologiques.
L’intervention de Faure Essozimna Gnassingbé lors de ce sommet a clairement mis en lumière sa détermination à positionner l’Afrique comme un acteur clé dans le développement de l’Intelligence artificielle. Sa vision pragmatique et inclusive pourrait bien ouvrir la voie à un avenir où l’IA devient un levier de développement durable et équitable pour tous les Africains.