Le secteur sanitaire togolais connaît une transformation majeure, marquée par l’engagement des autorités à répondre à une démographie croissante et à une demande accrue de soins. Dans cette dynamique, le ministère de la Santé a entrepris un vaste programme de recrutement, permettant de renforcer significativement les effectifs médicaux et paramédicaux.
Entre 2021 et 2024, le ministère a recruté plusieurs milliers de professionnels de santé, incluant médecins, infirmiers, sages-femmes, techniciens biomédicaux et agents de soutien. Ce recrutement vise à établir un ratio patient-soignant plus équilibré, un enjeu crucial pour améliorer la qualité des soins.
À la fin de l’année 2023, le secteur public revendiquait environ 13 000 agents de santé, dont 12 945 exactement. Ces chiffres, fournis par le ministère, témoignent de la régularité et de l’ampleur de ces recrutements.
La répartition des agents de santé révèle des disparités géographiques. Le Grand Lomé, qui comprend les 13 communes de la capitale et ses environs, représente à lui seul 36 % de l’effectif, soit 4 634 agents. D’autres régions comme la région maritime comptent 1 679 agents (13 %), les Plateaux en ont 2 145 (17 %), la Kara 1 803 (13,9 %), la région centrale 1 379 (11 %), et enfin, les Savanes avec 1 305 agents (10 %).
Une autre donnée significative concerne la répartition entre fonctionnaires et contractuels. Parmi les près de 13 000 agents, 7 086 sont des fonctionnaires (54,74 %), tandis que 5 859 sont des contractuels (45,26 %). Cette dualité dans le personnel de santé est cruciale pour assurer une couverture sanitaire efficace.
L’impact de ces recrutements sur la qualité des soins est indéniable. Dans de nombreux centres de santé, l’afflux de nouveaux agents a transformé la prise en charge des patients. Dans les grands hôpitaux comme le CHU Sylvanus Olympio et le CHU Campus, l’augmentation du personnel médical a permis de réduire les délais d’attente et d’optimiser la gestion des urgences.
L’intégration de nouveaux anesthésistes et chirurgiens a également amélioré le suivi des patients opérés. Au niveau des dispensaires ruraux, l’affectation de nouveaux infirmiers a permis d’intensifier la couverture des soins primaires, limitant ainsi les déplacements des populations vers les grandes villes.
La santé togolaise est en train de gagner en souffle et en vigueur. Bien que des défis subsistent, les recrutements successifs et l’amélioration des conditions de travail des soignants contribuent à un meilleur quotidien tant pour les patients que pour les professionnels de santé. Le chemin reste long, mais les efforts déployés augurent d’un avenir plus prometteur pour le secteur sanitaire au Togo.